Editorial des bulletins d'entreprise – Pour les salaires, il nous faut un plan de combat !

Les stations-services sont approvisionnées. Les trains roulent. Les poubelles sont ramassées. Et les vacanciers de la Toussaint profitent de quelques jours de repos. Cela suffit au gouvernement pour se féliciter d’un retour à la normale.

Car pour lui, il est normal que les fins de mois soient de plus en plus dures à cause des prix qui explosent. Qu’il y ait de plus en plus de chômeurs pris à la gorge, c’est normal !

Des bus ou des trains sont supprimés parce qu’il manque du matériel et du personnel ? Normal ! Des urgences pédiatriques sont forcées d’envoyer des bébés à des centaines de kilomètres pour qu’ils soient soignés ? Il faut s’y faire !

Et il y a tous ceux qui ne peuvent pas faire trois repas par jour ou qui ne peuvent plus prendre leur voiture parce que l’essence coûte trop cher, ça aussi le gouvernement le considère comme normal.

Pendant ce temps, les capitalistes de l’énergie se gavent en faisant flamber les prix de l’électricité ou du gaz. Et pour s’enrichir, les spéculateurs n’y vont pas de main morte : les prix sont multipliés par 10, voire plus. Ces gens-là sont en train de pousser nombre de commerces et de PME vers la faillite. Ils enfoncent toute l’économie dans une grave crise, et ce n’est pas le gouvernement qui va les arrêter.

Oh, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, n’est pas content ! Il aurait même fait les gros yeux au PDG de TotalEnergies. Mais il reste totalement dévoué aux capitalistes. Sa politique n’est pas de réquisitionner les superprofits mais de réquisitionner les grévistes pour casser la contestation sociale ! Les capitalistes continueront donc de tout casser.

Pendant des décennies, l’État a pu atténuer les dégâts engendrés par la rapacité capitaliste en déployant un filet protecteur pour les plus pauvres. Parce que la France est un pays riche, il disposait d’une certaine marge de manœuvre. Cette possibilité-là s’amenuise de crise en crise, avec un endettement toujours plus grand.

La situation est d’autant plus grave que Macron étale son impuissance face à la guerre et la crise énergétique. Mais en bon président antiouvrier, il conserve un réflexe : taper sur les travailleurs et leur imposer de nouveaux sacrifices. Alors, non, le retour à la normale n’est pas pour demain !

La société passe d’une zone de turbulence à une autre. Dans le monde du travail, le mécontentement pousse des travailleurs à entrer en lutte, à débrayer ou à se mettre en grève, à l’échelle d’un service, d’un atelier,…

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Auteur: Lutte ouvrière