Editorial des bulletins d'entreprise – Retraites et salaires, faire encore monter la pression!

Flambée des prix, chute du pouvoir d’achat, difficultés pour se faire soigner, bruits de bottes et menace guerrière sur fond de crise économique et climatique… Macron misait sur la lassitude et la démoralisation des travailleurs pour attaquer aussi les retraites. Eh bien, cela a eu l’effet inverse !

Les 200 manifestations de jeudi dernier ont, partout, été impressionnantes. Entre 25 000 et 50 000 manifestants à Marseille, Lyon, Toulouse, Nantes, 20 000 au Havre, 16 000 à Orléans, 14 000 à Perpignan, 10 000 à Lorient, 5 000 à Nevers, Beauvais, Arras, 4 000 à Rochefort, Dieppe, Vesoul, Belfort, Caen ou Chalon-sur Saône, etc.

À Paris, malgré les difficultés de déplacement, la manifestation était massive. Dans le pays, il y aurait eu 1,12 million de manifestants selon la police, deux millions selon la CGT. Il faut remonter à 1995, quand Juppé avait dû reculer face aux travailleurs, pour trouver une mobilisation comparable.

Les bataillons sont venus de l’ensemble du monde du travail. Ouvriers, techniciens, aides à domicile, employés, enseignants, cheminots, cadres, syndiqués et non syndiqués, habitués des mobilisations ou manifestant et faisant grève pour la première fois, salariés du public et du privé, des grandes comme des petites entreprises.

À Stellantis, Sanofi, Toyota, Airbus, Safran, Siemens, Iveco, de tels chiffres de grévistes n’avaient pas été vus depuis des années. Même les entreprises moyennes et plus petites ont eu leur lot de grévistes.

Macron s’est donc lourdement trompé. Il croyait nous donner le coup de grâce, il a fait déborder le vase. S’il voulait faire la démonstration qu’il réserve tout l’argent de l’État aux financiers, à la bourgeoisie et aux plus riches, il a réussi !

Et comment ne pas être en colère quand le gouvernement annonce une loi de programmation militaire qui fait passer le budget de l’armée à 413 milliards, soit 100 milliards de plus sur sept ans ? Là il n’y a pas de discussion, car mettre des milliards pour des tanks et des missiles, ça ne se discute pas dans cette société. Cela ne se discute que quand il s’agit des retraites, des salaires, de l’emploi ou des hôpitaux !

Voilà la société qu’ils nous préparent : un avenir sans retraite, mais avec la guerre. Ne nous résignons pas à cela !

Tous ceux qui étaient aux manifestations ont découvert ou redécouvert l’immense force du monde du travail. Et elle compte ! Aujourd’hui, le gouvernement fait profil bas. Des failles apparaissent dans sa propre majorité,…

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Auteur: Lutte ouvrière