Editorial des bulletins d'entreprise – Silence, on assassine un peuple !

À Gaza, depuis trois semaines, l’armée israélienne massacre indistinctement hommes, femmes, enfants, vieillards et malades… Combien sont-ils à avoir perdu la vie ? 8000 ? Combien de disparus sous les décombres, combien d’autres tués faute de soins, par ce blocus impitoyable, et combien de vies brisées par ce carnage ?

« Chacun attend son tour pour mourir », a témoigné, désespéré, un habitant de Gaza qui a écrit son numéro de téléphone et leur nom sur le corps de ses enfants à même la peau, pour qu’ils puissent être identifiés en cas de bombardement.

Mais ni Biden, ni Macron, ni aucun autre dirigeant des grandes puissances occidentales ne parleront de barbarie ou de terrorisme. Ces termes sont réservés au Hamas. Le massacre, méthodique de l’armée israélienne, est appelé « guerre ». Et cette guerre est en train de s’intensifier avec des opérations terrestres dans la bande de Gaza.

Seuls les États-Unis pourraient retenir le bras d’Israël. Ils ne le font pas, parce que, depuis des décennies, l’État d’Israël est leur allié le plus sûr dans la région. Et cela n’a rien à voir avec la nécessité de protéger le peuple juif, victime du plus grand génocide du XXe siècle. C’est, comme toujours, pour des intérêts bien calculés.

À de multiples reprises, l’État israélien a démontré aux grandes puissances qu’il pouvait relayer leurs intérêts. Armé et financé par les Américains, Israël est ainsi devenu le poste avancé de l’impérialisme, le plus fidèle et le plus fiable dans cette région cruciale pour le pétrole et le commerce.

Malgré la colonisation, la spoliation et l’oppression des Palestiniens, les États-Unis ont donc systématiquement couvert Israël. La France a suivi, tout en se distinguant par quelques gestes symboliques de compassion vis-à-vis des Palestiniens. 

Alors aujourd’hui, Netanyahou a les mains libres pour mener, comme il dit, « une guerre existentielle,…

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