Editorial des bulletins d'entreprise – Une crise sociale dévastatrice à un pôle, et beaucoup d'argent à l'autre !

Même si le virus circule plus lentement qu’en mars, les contaminations sont, chaque jour, plus nombreuses. Autrement dit, l’épidémie est, de nouveau, hors de contrôle. Il est impossible de tester, tracer et isoler comme il le faudrait. Impossible aussi de dire où se font les contaminations. Et comme les hôpitaux sont incapables d’encaisser une nouvelle vague, même moins haute que la première, on ne peut qu’être très inquiet. Mis à part cela, le gouvernement estime bien gérer la crise sanitaire !

C’est pire encore pour ce qui est de la crise économique, car là il n’y aura pas de médecins ni de scientifiques pour nous en sortir, il n’y aura ni traitement ni vaccin. 

Le gouvernement voudrait nous faire croire que le Covid-19 est le seul responsable de l’effondrement de l’activité. C’est faux ! L’épidémie n’a pas créé la crise économique, elle n’a fait que l’accélérer et l’aggraver.

Les travailleurs de la métallurgie, de l’automobile, du textile ou de l’agroalimentaire sont bien placés pour savoir que les fermetures, les plans de licenciement ou le chantage à la compétitivité n’ont rien de nouveau. Mais avec de nouveaux secteurs emportés dans le gouffre : l’aéronautique, l’économie des spectacles, le secteur du tourisme… la crise économique monte d’un cran.

La situation est la même du côté des artisans et des commerçants. Les fermetures de magasins dans les centres des villes populaires ne sont pas une nouveauté. Elles ont suivi le rythme des fermetures d’usine et de la montée du chômage. Là encore, l’accélération est brutale. Parmi les bars qui sont fermés administrativement ou qui ont tiré le rideau, faute de clientèle, combien rouvriront ?

Avec le fonds de solidarité et le paiement du chômage partiel, le gouvernement maintient nombre d’entreprises en coma artificiel. Mais cela ne durera pas indéfiniment.

Des cohortes de salariés de petites entreprises, voire…

Auteur: Lutte ouvrière
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