Editorial des bulletins d'entreprise – Votez Nathalie Arthaud, votez pour le camp des travailleurs !

L’élection de dimanche prochain est une comédie. La guerre en Ukraine est venue ébranler l’économie mondiale déjà plongée dans une crise profonde. Ce sont encore les travailleurs qui paieront cette aggravation de la situation. Alors, la question n’est pas de savoir lequel des candidats susceptibles d’être élus nous portera les coups, mais de nous préparer à nous défendre.

Quel que soit le président de la République, il sera du côté du grand patronat et des financiers. Le candidat le plus cynique, et par là même le plus sincère, c’est celui qui nous promet du sang et des larmes. C’est Emmanuel Macron. Parce que lui l’a dit et redit, demain il y aura moins de croissance, plus d’inflation. Et il annonce la couleur : travail des bénéficiaires du RSA pour 7 euros de l’heure et report de l’âge de la retraite à 65 ans. C’est la grande marche arrière !

Dans ce nouveau contexte, quand on entend les candidats de gauche égrener leurs belles promesses et même parler de « jours heureux », sans alerter le monde du travail, quand on entend certains affirmer qu’en votant pour eux, nous sauverons nos retraites sans avoir à manifester et à nous battre, il y a de quoi être en colère, car ils désarment ceux qui les écoutent. Les travailleurs n’ont pas besoin de marchands d’illusions, ils ont besoin de lucidité.

La perspective que je défends est celle de l’organisation des travailleurs. Ma candidature est un appel à la conscience et à la mobilisation ! Je ne me présente pas pour dire qu’au pouvoir je ferai mieux que Macron, mais pour dire que les travailleurs peuvent se défendre eux-mêmes au travers de leurs luttes collectives.

Quand on discute entre nous de ce qu’il faut pour vivre, tout le monde convient qu’il faudrait 300, 400, 500 euros d’augmentation, et que 2 000 € de salaire net est un minimum. Et puis, face au retour de l’inflation, il faut remettre en avant une revendication forte du mouvement ouvrier : l’échelle mobile des salaires. Il faut indexer les salaires, les pensions et les allocations sur les prix, mois après mois, semaine après semaine si nécessaire.

Le maintien de plusieurs millions de travailleurs en dehors de l’emploi est une aubaine pour les capitalistes. Cela leur permet de tirer tous les salaires vers le bas et d’exercer un chantage permanent sur les travailleurs.

Si nous avions, collectivement, le pouvoir de diriger les entreprises, il faudrait commencer par répartir le travail entre nous tous. Parce que du travail, nous sommes nombreux à en avoir…

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Auteur: Lutte ouvrière