La quasi-totalité des syndicats de l’Éducation nationale appelait à la grève aujourd’hui de la maternelle à l’université. Les enseignants ont manifesté dans plus d’une centaine de villes ce 1er février.
Une mobilisation réussie pour les syndicats enseignants qui présentaient cette journée comme un avertissement au gouvernement. Le SNUIPP-FSU, premier syndicat dans le primaire, où des déclarations d’intention de grève doivent être envoyées en amont, annonçait hier le chiffre moyen de 40% de grévistes dans l’ensemble du pays, avec une pointe à 65 % dans les écoles parisiennes. Ce jeudi matin, le SNES-FSU annonce quant à lui 47 % dans les collèges et lycées. Et même, plus d’un enseignant sur deux dans les collèges, où le mécontentement lié aux annonces de Gabriel Attal du mois de décembre sur les groupes de niveau a favorisé la mobilisation. De son côté, le ministère avance le chiffre de 20,26 % d’enseignants grévistes.
La grève a été construite par un front syndical large, avec un appel unitaire lancé dès le mois de décembre par quatre syndicats enseignants (FSU, FO, CGT, SUD). Un appel à la mobilisation rejoint par l’UNSA, la CFDT, le SNALC et la CNT, notamment après les déclarations méprisantes pour l’enseignement public de la ministre Amélie Oudéa-Castéra.
Des enseignants au bord de la crise de nerfs
« Les collèges et les lycées publics sont dans un état qui est quasiment le même que celui de l’hôpital public, c’est à dire qui n’est pas loin de l’effondrement », déclarait Sophie Vénétitay, la secrétaire générale du SNES-FSU, en amont de la journée de grève. En tout cas, les griefs des enseignants sont nombreux et dépassent les péripéties de leur nouvelle ministre, même si celles-ci ont attisé la colère.
Aux premiers rangs des motifs de mécontentement : les salaires, les moyens pour les élèves et les conditions de travail. Pour Guislaine David,…
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Auteur: Stéphane Ortega