Éduquer au consentement permet-il de réduire les violences sexuelles ?

Cet article fait mention de violences sexuelles.

« Nous avons besoin de transmettre l’apprentissage du respect du consentement et de l’égalité dès l’école », mentionne la proposition de loi française relative à l’introduction du consentement dans le Code pénal, adoptée à l’Assemblée nationale en mars. Pour le moment, faute de moyens et de personnel formé, les trois séances annuelles d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle prévues par le Code de l’éducation sont dispensées de manière très inégale sur le territoire.

Les enseignantes et infirmières en charge de ces séances d’éducation subissent en plus, depuis des années, des attaques de l’extrême droite : des collectifs de parents diffusent des informations mensongères et intimident les professionnelles en charge de ce programme. 

Situer le consentement dans un contexte

Ils et elles espèrent être mieux protégées avec la récente publication d’un nouveau programme d’éducation à la sexualité et à la vie affective, le 6 février 2025. Celui-ci mentionne, parmi ses objectifs d’apprentissage, « la capacité à donner ou refuser son consentement », en analysant « ce qui peut avoir une influence sur la capacité à reconnaître ou à donner le consentement (par exemple, les substances psychoactives, les situations de violences [telles que l’emprise], les situations de handicap, les situations de domination ou de pouvoir, la soumission chimique) ». Ce programme mentionne également qu’il faut « prendre conscience que la pornographie représente des actes sexuels souvent violents ». Une précision salutaire quand on sait que la consommation de pornographie augmente surtout chez les garçons, et de plus en plus jeunes

Actuellement, dans les séances d’éducation à la sexualité, on parle déjà beaucoup de consentement, mais mais en le reliant très rarement au contexte des inégalités de genre et aux droits des…

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Auteur: Manon Legrand, Nolwenn Weiler, Sabine Panet, Véronique Laurent