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Ouvrir le robinet à pesticides – qui déversait déjà abondamment ses molécules toxiques – pour calmer la colère des agriculteurs, et obtenir qu’ils rentrent à la maison. Voilà qui va sans doute réjouir les vendeurs de ces produits, pour qui la France est un juteux marché, le premier en Europe, avec un quart des ventes totales pour une valeur annuelle estimée à 3 milliards d’euros. Certes, le plan Ecophyto, né dans la foulée du Grenelle de l’environnement de 2009, n’a pas encore permis de diminuer leur usage. Mais sa mise sur « pause », annoncée le 1er février par le Premier ministre, montre que le gouvernement n’a visiblement pas l’intention de réfléchir à un modèle agricole capable de se passer des pesticides.
Il prévoit même de masquer leurs consommations réelles, voire leur augmentation, en renonçant à l’outil qui permettait de mesurer leur usage : le « Nodu » (nombre de doses unités). Indicateur historique du plan Ecophyto, le Nodu rend compte de la quantité de pesticides utilisés par hectare. Il pourrait être remplacé par le « HRI1 », dont on ne sait pas exactement ce qu’il mesure puisqu’il est censé prendre en compte la quantité et la dangerosité des pesticides.
« Si un pesticide très toxique est interdit et remplacé par un pesticide tout aussi nocif, on considère qu’il s’agit d’une forte réduction des pesticides », illustre l’ONG Générations futures, qui siège au comité d’orientation et de suivi (COS) du plan Ecophyto. Seule certitude : cet indicateur peut donner « une fausse impression de forte baisse » d’utilisation des pesticides. Entre 2011 et 2021, le Nodu indique une hausse d’utilisation des pesticides de 3 %, alors que le HRI1 indique une…
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Auteur: Nolwenn Weiler