Élections étasuniennes : Donald Trump joue comme prévu la carte judiciaire

  • Montréal (Québec, Canada), correspondance

Depuis des mois, l’équipe de Donald Trump répète que le vote par correspondance va entraîner des fraudes électorales majeures. Pour Claire Finkelstein, professeur de droit et directrice du Center for Ethics and the Rule of Law à l’Université de Pennsylvanie (Upenn), la surprise n’était donc pas totale mardi soir 3 novembre lorsque président sortant a affirmé avoir déjà gagné l’élection, sans attendre que tous les États aient compté leurs bulletins. Leora Harpaz enseigne le droit constitutionnel à la Western New England University. Elle explique notamment la double stratégie judiciaire du camp Trump.

Donald Trump peut-il déposer des recours dans tous les États où les résultats sont serrés ?

« Dans les faits, oui, il peut essayer de déposer des recours partout où il pense en avoir besoin, explique Claire Finkelstein. Mais cela ne suspend pas les résultats de l’élection et ne les invalide pas. Donald Trump en avait aussi déposé avant l’élection qui ont été rejetés par les tribunaux des États. » Elle observe que Donald Trump a déjà déployé une batterie de dispositifs légaux pour invalider le scrutin, en quadrillant les terres des États-clés.

En Pennsylvanie, il avait déjà déposé un recours avant l’élection pour contester les votes par courrier qui étaient reçus trois jours après la date de l’élection. Il en a depuis déposé deux autres, un qui accuse les démocrates de cacher des bulletins, un autre pour y demander l’arrêt du dépouillement. Il a fait la même requête pour le Michigan (qui a déjà été rejetée), où son équipe estime n’avoir pas eu accès à certains lieux du décompte. Quant au Wisconsin, où Biden a déjà gagné, les républicains veulent demander un recomptage, car ils suspectent des irrégularités.

Leora Harpaz enseigne le droit constitutionnel à la Western New England University. Elle reconnaît que le vote massif…

Auteur: Alexis Gacon Reporterre
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