Les ressortissants des pays membres de l’UE sont aux urnes ces jours-ci pour désigner leurs représentants au Parlement européen pour les cinq prochaines années.
En France, la liste Europe Écologie Les Verts (EELV), menée par Marie Toussaint, propose un programme où la santé, plutôt que l’économie, deviendrait la nouvelle « boussole des politiques publiques », y compris pour celles concernant la protection de l’environnement.
En proposant ce cadrage santé, le parti espère ainsi conserver ses 13 sièges au Parlement (soit près de 16 % des sièges réservés aux Français suite au Brexit), voire d’en ajouter d’autres.
Mais pourquoi ce changement de rhétorique ? Quel intérêt ?
Doctorante en science politique à l’Université de Montréal, mes travaux portent sur la construction sociale des problèmes publics. Je m’intéresse notamment aux effets de cadrage de la crise climatique et leur rôle dans l’apport de changements de politique publique.
(AP Photo/Jean-Francois Badias))
Est-ce vraiment vendeur de parler de santé ?
La santé continue de figurer parmi les préoccupations majeures des Français lors des élections européennes de 2024.
La littérature en politique publique sur la mise à l’agenda démontre que cadrer un enjeu sous l’angle santé peut s’avérer payant pour stimuler un changement de politique.
L’exemple le plus frappant est, sans doute, le mouvement anti-tabac. À partir du moment où les preuves scientifiques se sont accumulées concernant la dangerosité de la fumée passive et que celles-ci ont été mobilisées dans la sphère politique, des réglementations fortes ont pu être mises en place.
L’histoire peut-elle se répéter pour le climat ?
Plusieurs…
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Auteur: Alizée Pillod, Doctorante en science politique, Université de Montréal