Bonne Pote

Élections européennes : quand les pauvres servent d’alibi

Le scrutin des européennes approche, avec en arrière-plan et beaucoup d’arrières-pensées, la présidentielle de 2027. Green deal, PAC, pesticides, voiture thermique, marché de l’énergie, le prochain parlement va décider du sort de la stratégie climatique européenne, et concomitamment, d’une partie du futur climatique mondial. Et si l’Union européenne décidait enfin de passer à la vitesse supérieure?

Signe que l’heure est grave pour les partisans de l’immobilisme, le leitmotiv du « retour de bâton écologique » (backlash) enfle. La prophétie est auto-réalisatrice et pourrait se résumer ainsi : la « fatigue écologique » des classes populaires, paupérisées et épuisées par l’écologie « punitive », alimente le vote d’extrême-droite. Il est donc nécessaire de calmer le jeu… en acceptant la remise en cause de l’agenda climatique réclamée par l’extrême-droite. Logique.

Les électeurs et le climat 

En avril 2023, la fondation Jean-Jaurès publiait une étude sur le climatoscepticisme, après deux années de records de chaleur, sécheresses et inondations. Les climatosceptiques purs et durs sont en voie de disparition (3%), mais 24% des Français n’attribuent toujours pas le réchauffement en cours aux activités humaines. Plus inquiétant, 40% des Français adhèrent aux discours de l’inaction qui associent à des degrés divers climato-rassurisme (on va s’adapter), climato-relativisme (c’est pas si grave) et climato-complotisme (on veut nous imposer une dictature verte). 

Ces 40% ne sont pas politiquement homogènes. Ils comptent beaucoup de sympathisants du Rassemblement national et des identitaires, mais aussi de nombreux  « mélenchonistes » partisans du dégagisme, appartenant aux catégories populaires et à la petite classe moyenne. Ce groupe est pourtant l’un de ceux qui compte le moins de climatosceptiques. Le clivage peuple versus « élites » joue ici à fond.  

Parmi les 40%, on…

La suite est à lire sur: bonpote.com
Auteur: Bonne Pote