Terminé la campagne politique. Désormais, seules les urnes pourront s’exprimer. Le 9 juin, à la tombée de la nuit, 720 candidates et candidats obtiendront un laissez-passer valable cinq ans pour le Parlement strasbourgeois. Répartis dans vingt-sept pays, près de 360 millions d’électrices et électeurs sont invités à élire leurs eurodéputés. Il s’agit là du second plus grand scrutin au monde — juste derrière les législatives indiennes — et celui-ci est primordial dans la lutte contre le changement climatique.
En 2019, le taux de participation en France s’élevait à peine à 50 %. Ces élections sont pourtant loin d’être anecdotiques, 80 % de nos législations environnementales nationales étant tirées du droit communautaire. Bien au-delà des seuls objectifs de baisse d’émissions de CO2, difficilement palpables, l’Union européenne influe directement sur notre quotidien. Que ce soit dans l’établissement des seuils de qualité de l’air ou de pollution sonore, les billetteries de train, ou encore le contenu de nos assiettes.
Lors du précédent mandat, le Pacte vert (ou Green Deal) a boosté les ambitions climatiques de l’Europe. Dans cette feuille de route, figurent notamment la fin des ventes de véhicules thermiques neufs à l’horizon de 2035, ou encore l’objectif d’atteindre 42,5 % d’énergies renouvelables d’ici six ans. Pour autant, la bataille est loin d’être terminée. Beaucoup de mesures n’ont pas encore été appliquées, et nombreux sont les parlementaires réclamant leur abandon. Alors, Pacte vert ou Pacte brun ? Le scrutin du 9 juin en déterminera la couleur.
En France, les 48 millions d’inscrits auront pour mission de départager les trente-huit listes candidates. Ouverts dès 8 heures, le 9 juin, les bureaux de vote fermeront leurs portes à 18 heures, voire 19 heures ou 20 heures dans les communes de plus grande taille. Les quatre-vingt-un sièges dont dispose le pays seront…
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Auteur: Emmanuel Clévenot