Manifestation montpelliéraine contre l’extrême-droite le 14 juin dernier à Montpellier. (Photo de Mathieu Le Coz/Hans Lucas)
Depuis le neuf juin, la France est entrée dans une séquence politique historique. La dissolution surprise de l’Assemblée nationale suscite tant l’espoir d’une fin anticipée du macronisme, que l’angoisse à l’idée de temps obscurs
Le président a tenté un blitzkrieg démocratique. Dissoudre, mener une campagne express, rebâtir une majorité en pariant sur la demande d’ordre ett de stabilité de l’électorat, face à des oppositions décrédibilisées, fracturées. Ce pari de Macron repose sur deux hypothèses : que la gauche reste divisée suite à la campagne des Européennes, et que le RN incarne un repoussoir, synonyme de chaos et de violence.
Or le second fait majeur est bien sûr la recomposition fragile d’une gauche unie. Ce « Nouveau front populaire » proposé par François Ruffin dès la dissolution ratisse large, de François Hollande à Philippe Poutou en passant par le leader de la Jeune Garde antifasciste. Les socialistes y contestent la domination des insoumis, eux-mêmes affaiblis par la récente purge des députés dissidents. Cependant l’alliance est là. En un temps record, un programme a été proposé, mélange de mesures sociales consensuelles et de positions internationales tirées du programme de Raphael Glucksmann. La gauche radicale a accepté bien des compromis pour rejouer le front populaire.
Alors, est-ce que « tout repart comme en 36 » ? Voir. La dynamique d’unité est incontestable. Mais elle réhabilite au passage les figures haïes de la social-démocratie française d’où avait émergé Macron – François Hollande en tête. Si la manœuvre avait vocation à éteindre les critiques du centre renvoyant dos à dos « deux extrêmes », c’est raté : éditorialistes, ministres et responsables économiques continuent…
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Auteur: Le Poing