“ELECTRIC AVENUE” (EDDY GRANT) : Retour sur les émeutes de Brixton

Electric Avenue du musicien guyanien-britannique Eddy Grant fut un tube à sa sortie en 1982 grâce à son rythme joyeux et entraînant. Il est donc facile de passer à côté de ce à quoi il se réfère : les émeutes de Brixton de 1981. Retour sur cette chanson et cet épisode un peu oublié. 

Eddy Grant est connu pour ses textes engagés et sa capacité à faire coexister des genres musicaux (reggae, pop, rock britannique…). Né en Guyane britannique, il déménage à Londres en 1960 pour rejoindre ses parents. 5 ans plus tard, il fonde le groupe The Equals avec lequel il sort l’album Baby Come Back. On y trouve la chanson intitulée Police on My Back qui sera reprise par les Clash en 1980 dans leur album Sandinista! et qui parle du harcèlement raciste de la police. À partir de 1975 il commence sa carrière solo. En 1982 il part vivre à la Babarde, un micro-Etat insulaire situé dans les Caraïbes : c’est à ce moment qu’il sort l’album Killer on the Rampage, son plus grand succès, sur lequel se trouve Electric Avenue. La chanson est revenue dans l’actualité dans 2020 après que Donald Trump ait utilisé sans autorisation la musique dans un clip de campagne, ce qui n’a pas beaucoup plu à Eddy Grant, et qui a déclenché un procès pour violation du droit d’auteur.

Electric Avenue et Brixton : le quartier de la communauté caribéenne à Londres

Electric Avenue (“l’avenue électrique”), réelle rue du quartier de Brixton à Londres, s’appelle ainsi et est célèbre pour être la première rue marchande à avoir été illuminée avec l’électricité.  Elle est aussi connue, en plus de la chanson, pour un évènement plus sinistre : le 17 avril 1999, David Copeland, militant néo-nazi, y place une bombe pour tuer un maximum de noirs, espérant déclencher une guerre raciale en Grande-Bretagne.  Et pour cause : Electric Avenue est située à…

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Auteur: Rob Grams