Électricité et gaz rétablis chez des précaires, gratuité de l'énergie : des actions pour élargir le mouvement

Du gaz et de l’électricité rétablis auprès de familles précaires qui n’y avaient plus accès pour cause d’impayés, malgré la trêve hivernale. Des dizaines d’hôpitaux, crèches, collèges, lycées, universités, HLM, ainsi que des centres sportifs publics placés en gratuité d’électricité et de gaz. Et des petits commerces et artisans-boulangers placés en tarifs réduits.

Toutes ces actions dites « Robins des bois » ont été menées le 26 janvier par des grévistes du secteur de l’énergie, en vue de « rassembler » et « intensifier le rapport de force » dans la lutte contre la réforme des retraites. Elles se sont notamment déroulées en région parisienne, mais aussi à Lille, Nantes, Lyon, Nice, Marseille et Saint-Nazaire. Dans la métropole lilloise par exemple, une centaine de logements sociaux sont ainsi chauffés gratuitement. Un autocollant est posé par l’agent sur l’installation de manière à décharger l’usager de toute responsabilité.

Comment les agents identifient-ils les usagers en difficulté ? Contactée par basta!, la Fédération CGT des Mines et de l’énergie (FNME-CGT) dénonce les fournisseurs « peu scrupuleux » qui font passer des impayés en résiliation de contrat. Ceci conduit des agents d’Enedis et GRDF à aller couper le gaz ou l’électricité, alors même que c’est illégal en période de trêve hivernale.

Remettre l’électricité à des personnes en précarité

Ce procédé permet au distributeur « d’échapper à la gestion des interdictions de coupure durant la trêve hivernale et entraine des coupures chez des particuliers en situation de précarité énergétique », ajoute la Fédération. « Nous, durant cette grève, on va essayer de rétablir l’électricité ou le gaz pour un maximum de ces usagers-là, qui se retrouvent dans le froid », précise Fabrice Cadour, secrétaire fédéral de la CGT Mines et énergie.

La semaine précédente, c’est à l’inverse des coupures volontaires limitées qui ont eu lieu. Une députée Renaissance du Lot a ainsi fait savoir que sa permanence, dans le centre de Figeac, avait été privée d’électricité le 19 janvier, lors de la première grande manifestation contre la réforme des retraites.

Ce jour-là, deux autres coupures volontaires et limitées avaient été recensées par Enedis, affectant notamment une zone industrielle à Massy (Essonne) et des bâtiments de la préfecture, du conseil départemental, du conseil régional, de la mairie et de l’inspection académique à Chaumont…

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Auteur: Rédaction