Élèves porteurs de handicap : une AESH dénonce le calvaire


Plus le temps passe, plus le gouvernement d’Emmanuel Macron montre une volonté de se désengager de son rôle – pourtant fondamental – dans la garantie d’une école inclusive pour toutes et tous. Alors qu’il a relégué la charge du recrutement et du financement des accompagnants d’élèves en situation de handicap, ou AESH, aux mains des collectivités territoriales, notamment durant les heures périscolaires (cantine, sorties, activités,…) les personnels encadrants et les parents dénoncent de nombreux manquements, qui viennent s’ajouter aux innombrables failles déjà existantes. La casse des services publics commencent à peser lourds dans la balance du supportable. Tribune d’une AESH, depuis l’intérieur du système. 

Depuis la loi 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, les  campagnes gouvernementales sur l’école inclusive dressent un portrait radieux de la scolarité des élèves en situation de handicap en milieu ordinaire. En cette rentrée des classes de 2022, nous pouvons ainsi lire sur le site du ministère de l’Education nationale que l’école permet chaque année « un  meilleur accueil des élèves en situation de handicap », avec un suivi adapté « au parcours de chacun »,  pour un budget en constante augmentation, atteignant cette année « 3,5 milliards d’euros ».

On y  apprend également que 430 000 élèves en situation de handicap sont scolarisés en septembre dans  l’enseignement primaire et secondaire (environ 5% de l’effectif total d’élèves), et que ces élèves devraient être suivis par 132 200 AESH (accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap).

La loi du  8 juillet 2013 d’Orientation et de Programmation pour la refondation de l’école de la République est elle aussi valorisée : depuis cette date, les programmes seraient adaptés aux profils des élèves porteurs.ses de handicap et à leur épanouissement, notamment en maternelle, et des moyens  humains et financiers massifs seraient alloués à la question de l’inclusion. Tous les discours, campagnes de communication et éléments de langage utilisés par le gouvernement donnent à voir une école  adaptée, à la pointe de l’inclusivité, favorisant le bien-être et la réussite de chacun.e des élèves, quel  que soit son profil.  

La réalité du terrain derrière les beaux discours

Accompagnante d’élèves en situation de handicap depuis juin 2022, j’ai souhaité décrire les  conditions…

La suite est à lire sur: mrmondialisation.org
Auteur: Sharon Houri