La Suède s’est longtemps distinguée par sa promotion du pacifisme. C’était même un élément de son soft power. Mais avec la montée des périls en Europe, elle change de posture. Non seulement elle est en passe d’intégrer l’Otan, mais fournit des armes – des obusiers Archer, équivalent de nos Caesar – à un pays en guerre. En 2023, Stockholm s’est placé au dixième rang des fournisseurs de l’Ukraine, avec 2,3 milliards d’euros, selon l’institut Kiel, derrière le Danemark, mais loin devant la France (qui a livré pour 500 millions d’euros en 2023).
Début janvier, le commandant en chef des forces armées suédois a même averti que son pays devait être prêt pour une guerre : « Nous devons nous préparer mentalement à un conflit. Plus nous serons nombreux à y avoir réfléchi et à nous être préparés, plus notre société sera forte », a-t-il dit.
Un discours devant les jeunes officiers suédois
La coopération politique et industrielle en matière de défense sera au cœur de la visite d’État du président français, ces 30 et 31 janvier. Emmanuel Macron fera notamment un grand discours devant des jeunes officiers suédois de l’Académie militaire de Karlberg, en présence des représentants des forces armées et des membres de la communauté de défense. Il devrait plaider pour un renforcement de l’Europe de la défense, dans le cadre de l’Otan.
« La Suède est un pays qui pense comme nous », explique un conseiller du président. « C’est un partenaire qui a été extrêmement actif et qui a la volonté de continuer à s’impliquer dans le renforcement de l’Europe de la défense. C’est un pays qui a la même vision de la souveraineté que la France. »
Déjà, les pilotes français participent tous les ans dans le cadre de l’Otan à des manœuvres avec leurs homologues suédois, au-dessus de la Baltique. Et les officiers français n’ont pas oublié la participation de la Suède à la
La suite est à lire sur: www.la-croix.com
Auteur: Alain Guillemoles