La conférence de presse d’Emmanuel Macron du mercredi 12 juin a viré à la farce. Il s’agissait de sa première et d’un moment de « clarification », selon lui, depuis la dissolution annoncée une heure après les résultats des européennes dimanche soir, marquée par le score vertigineux du Rassemblement national (RN) à 31,37 %, arrivé en tête dans 93 % des communes en France. Une « folie », selon des membres de son propre parti et qui a médusé la classe politique et le pays tout entier.
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Devant les journalistes, le président a commencé par raconter qu’il « ne ferait pas campagne aux législatives (…) comme je ne l’ai pas fait en 2022 et en 2017 », selon lui. Première incohérence, puisque le pavillon Cambon Capucines à Paris, où se déroule la conférence de presse, a été loué par Renaissance pour l’occasion, le président ne pouvant pas user des moyens de l’Élysée pour faire campagne, comme l’explique le parti présidentiel, pas embarrassé par cette première contradiction. D’ailleurs, les collaborateurs du président ou les ministres présents à l’événement ont posé leur journée pour respecter la loi, selon une source à l’Élysée qui s’est confiée à Politis.
Effarement dans les rangs
Emmanuel Macron a passé de longues minutes à justifier la dissolution de l’Assemblée, pointant du doigt les députés LFI, coupables à ses yeux « d’avoir créé un certain désordre » et les risques d’une motion de censure potentielle à l’automne sur le budget, bref une situation qui « devenait dangereuse pour la France ». Enfin, surtout pour lui, car la candidate de sa majorité, l’infortunée Valérie Hayer n’a recueilli…
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Auteur: Nils Wilcke