C’est un chantier que les partenaires sociaux attendaient de pied ferme. Mardi 21 novembre, le gouvernement ouvre officiellement la période des négociations sur l’emploi des seniors, avec la publication du document d’orientation qui en détermine les contours.
Après la signature d’un accord sur l’assurance-chômage début novembre, patronat et syndicats vont se retrouver autour de la table pour tenter de s’entendre sur les moyens à mettre en place pour favoriser le maintien et le retour à l’emploi des quinquas et des sexagénaires. La date butoir des négociations a été fixée par le gouvernement au 15 mars 2024.
Celles-ci porteront également sur l’usure professionnelle (et plus précisément la reconversion des salariés) ainsi que sur le compte épargne-temps universel (Cetu), mesure promise par Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle de 2022.
Doubler le taux d’emploi des seniors
Après une année de tensions entre organisations patronales, syndicales et le gouvernement sur la réforme des retraites et le recul de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans, le sujet de l’emploi des seniors est vu comme prioritaire.
Et pour cause : le taux d’emploi des seniors français de plus de 55 ans est l’un des plus faibles d’Europe, atteignant 56 % contre 60,5 % pour la moyenne européenne. Pour la tranche d’âge des 60-64 ans, cela tombe à 36 % de Français en emploi, 12 points au-dessous de la moyenne de la zone euro.
Dans le document d’orientation, qui vise à guider et encadrer les négociations entre les partenaires sociaux, l’objectif affiché par le gouvernement est clair et très volontariste : doubler ce taux d’emploi, en visant 65 % d’actifs de 60 à 64 ans en emploi d’ici à 2030.
Comme l’avait promis la première ministre Élisabeth Borne cet été, le gouvernement laisse une large marge de manœuvre aux partenaires sociaux quant aux moyens pour atteindre ce but. Différents leviers…
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Auteur: Sarah Dupont