Alerte : émulsion raciste autour d’un projet de CPAR en Haute-Garonne
En 2021 a été annoncée l’installation d’un CPAR sur la commune de Saint-Lys (31470) par l’entreprise ADOMA, dans les locaux de l’EHPAD La Joie de Vivre qui, lui, déménage dans la ville voisine de Fonsorbes. Ce projet de Centre de Préparation Au Retour suscite de vives critiques qui s’organisent notamment en un collectif « Stop CPAR ». Celui-ci se revendique apolitique, mais dans les faits, cette mobilisation développe des arguments racistes et se retrouve relayée par des médias d’extrême-droite. Le centre doit ouvrir en juin 2023. [edit 01/08/2023 : l’ouverture semble reportée à l’automne]
Si nous sommes également opposé·es au principe des CPAR (qui sont des centres poursuivant un but d’expulsion des personnes migrantes), nous nous inquiétons de voir s’organiser, au prétexte d’un rejet de ce projet, l’expression d’un racisme de plus en plus décomplexé. Émergent également des discours qui débordent le cadre du CPAR pour s’en prendre directement aux exilé·es et à toute forme d’accueil de ces personnes.
Qu’est-ce qu’un CPAR (ou DPAR : Dispositif de Préparation Au Retour) ?
Les CPAR sont adressés à des personnes déboutées de leur demande d’asile. Leur projet institutionnel est d’héberger des personnes volontaires pour retourner dans leur pays et d’accompagner socialement ce retour. Ces établissements sont gérés par des associations ou entreprises sous convention avec L’État, et servent d’alternative aux centres de rétention. Le discours de l’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration), qu’on peut découvrir sur le site retourvolontaire.fr, présente en effet ces centres comme un accompagnement bienveillant à un projet volontaire de réinsertion dans le pays d’origine.
Cependant, il nous semble nécessaire de rappeler la dureté des parcours de migration. Aux conditions de voyage…
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Auteur: IAATA