L’exercice 2019 a encore été une année très lucrative pour les grands patrons français, selon une étude publiée jeudi 29 octobre par l’Observatoire des multinationales.
La rémunération moyenne des dirigeants des entreprises du CAC 40 a atteint presque cinq millions et demi d’euros. Comme l’année dernière, les deux premières marches du podium sont occupées par Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes (24,7 millions d’euros) et François-Henri Pinault de Kering (16,6 millions). Ils sont suivis par le pédégé de Teleperformance Daniel Julien, petit nouveau dans le classement, avec 13,2 millions d’euros. Il faut environ trois années et huit mois pour qu’un smicard gagne autant que Bernard Charlès en une journée.
La part de la rémunération liée à des critères financiers et boursiers représente désormais près de 75 % de leurs salaires. Ce qui explique une gestion des entreprises en fonction des intérêts des actionnaires et des marchés financiers. Cela explique aussi que les rémunérations augmentent au même rythme que les dividendes : elles sont désormais largement déconnectées de la paie empochée par les salariés, mais aussi de la performance réelle de leurs entreprises.
Pour compléter le tableau, les patrons du CAC40 détiennent également des actions de leurs propres entreprises, et touchent donc des dividendes. Sans tenir compte des actions détenues via des holdings familiales (LVMH, Kering, Bouygues…), ils ont empoché en moyenne plus de 500.000 euros de dividendes au titre de l’exercice 2019. Sans les réductions de dividendes liées à l’épidémie de Covid-19, ce chiffre aurait été encore supérieur. La palme revient à Jean-Paul Agon de L’Oréal, qui touche 4,6 millions d’euros de dividendes en plus de sa rémunération officielle déjà confortable de 9,8 millions d’euros.
Il faut trois ans et demi à un salarié moyen de Teleperformance pour gagner autant que le…
Auteur: Reporterre
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