Le moins que l’on puisse dire est que le paysage médiatique tire à l’extrême droite toute. L’empire de presse que s’est constitué Vincent Bolloré pèse de tout son poids dans le débat public. Par contagion, son agenda d’extrême droite dégouline dans les médias dits mainstream. A ce paysage déjà sombre s’ajoutent les nuages qui se lèvent de l’autre côté de l’Atlantique, où l’arrivée de Trump au pouvoir porte dans ses valises Elon Musk, le propriétaire du réseau social X devenu l’ardent promoteur d’une internationale réactionnaire et d’extrême droite.
Dans l’adversité, la presse indépendante tient la ligne de front comme elle peut. Avec ses faiblesses (manque de moyens, dispersion…) et ses atouts (indépendance, diversité, pluralisme, exigence d’honnêteté). Elle a encore démontré son utilité pendant les élections législatives pour dévoiler le vrai visage du Rassemblement national.
Mais l’heure est grave. L’extrême droite est toujours aux portes du pouvoir. Il ne tient qu’à une nouvelle dissolution ou à une démission de Macron qu’elle passe le perron des institutions. Aujourd’hui comme demain, les contre-pouvoirs sont des biens précieux. Les formes organisées de la société (syndicats, associations, collectifs) comme la presse indépendante sont à la fois une digue et des outils pour résister et tenir demain. Mais ils sont fragiles et seraient grandement menacés par une arrivée au pouvoir du RN qui aurait à sa disposition les moyens pour les affaiblir. C’est pourquoi, depuis quelques mois, nous nous rapprochons de la rédaction de Basta! dans l’objectif d’être plus forts.
Rien n’est inéluctable ! Vous avez entre vos mains la possibilité d’agir sur la réalité. L’action de dizaines voire de centaines de milliers de personnes peut changer la donne, comme l’a montré la très forte mobilisation en juin dernier pour que Bardella ne s’installe pas à…
Auteur: Stéphane Ortega