En 46 ans, la population de poissons migrateurs a baissé de 76 %

Entre 1970 et 2016, la population de poissons migrateurs a baissé de 76 %. C’est le résultat d’une vaste étude mondiale publiée mardi 28 juillet.

Quinze organisations, dont la World Fish Migration Foundation, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), WWF et la Société zoologique de Londres (ZSL), se sont regroupées pour alerter sur les impacts négatifs qu’ont les activités anthropiques sur ces populations.

Saumon, truite de mer, lamproie, anguille ou esturgeon… Ces poissons migrent des rivières à la mer (ou vice versa) pour se nourrir et se reproduire.

Les menaces qui pèsent sur les poissons migrateurs, détaillées au fil de ce rapport, seraient plus nombreuses que celles qui touchent les autres groupes de poissons. « Comme ce sont des poissons qui évoluent dans différents milieux, c’est double peine pour eux. Ils cumulent à la fois les menaces en eau douce et en milieu marin », explique Florian Kirchner, chargé de programme « espèces » au sein du comité français de l’UICN.

La dégradation, l’altération et la perte d’habitat représentent environ la moitié des menaces pesant sur les poissons migrateurs, tandis que la surexploitation en représente un tiers. Chaque année, ce sont près de 180 millions de tonnes de poissons qui sont produites.

Parmi les 247 espèces étudiées dans le cadre de ce rapport, plus de la moitié (56 %) sont en déclin, tandis que 43 % ont vu leur population augmenter – c’est le cas par exemple de la truite fardée, qui a repeuplé les eaux du parc de Yellowstone, aux États-Unis, après la mise en place d’une gestion spécifique. A l’inverse, l’esturgeon a vu sa population diminuer de 91 % en moyenne entre 1970 et 2016.

C’est en Europe que le déclin des populations de poissons migrateurs est le plus important. Entre 1970 et 2016, elles ont chuté de 96 %. Un constat que les chercheurs expliquent par le nombre très important de barrages présents sur les cours d’eau en Europe.

Source : Le Monde.

Photo : esturgeon d’Europen via Flickr.

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