En Allemagne, des élections dominées par l'extrême droite, le climat à la trappe

« Confiance », « Ensemble ». Les mots s’inscrivent en majuscules sur les affiches de campagne des Verts allemands, sous les visages de leurs ministres stars, Robert Habeck, en charge de l’Économie depuis 2021, et Annalena Baerbock, ministre des Affaires étrangères.

Les Allemandes et Allemands sont appelées aux urnes le 23 février pour des élections législatives anticipées. Celles-ci devaient normalement avoir lieu à l’automne. Elles ont été organisées sept mois plus tôt, après l’éclatement de la coalition au pouvoir qui réunissait dans un même gouvernement, sociaux-démocrates, Verts et libéraux. Les relations des deux premiers avec le parti libéral ont été mauvaises dès le début. L’alliance a fini par craquer.

Aujourd’hui, après trois ans de guerre en Ukraine, plus de quinze mois de guerre à Gaza, un second mandat de Donald Trump qui bouleverse le monde entier, les nouvelles élections se jouent dans une tout autre ambiance qu’il y a quatre ans. En 2021, la question écologique était au cœur de la campagne. Elle n’est maintenant presque plus abordée dans les débats et a même quasiment disparu des affiches des Verts.

« C’est complètement irréaliste de négliger la crise climatique comme le font les partis dans cette campagne »

« On a l’impression que cette campagne a lieu sur une autre planète, regrette Pit Terjung, porte-parole du mouvement de jeunes pour le climat Fridays for Future. Pourtant, la crise climatique s’est renforcée ces dernières années. On sort de l’année la plus chaude depuis qu’on mesure la température. En janvier, des feux ont ravagé Los Angeles. Au regard de cette escalade, c’est complètement malhonnête et irréaliste de négliger la crise climatique comme le font les partis dans cette campagne », accuse le jeune homme de 19 ans qui vote pour la première fois cette année.

L’immigration au centre des débats

À la place du climat, les partis parlent…

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Auteur: Rachel Knaebel