En Allemagne, la question des déchets radioactifs refait surface

Même si l’Allemagne s’est engagée à fermer ses dernières centrales nucléaires en 2022, elle croule comme la France sous le poids de ses déchets radioactifs. Elle en compte plus de 27.000 m3 et a opté pour un stockage en couche géologique profonde.

Lundi 28 septembre 2020, la société fédérale en charge de la gestion des déchets (BGE) a rendu public un rapport intermédiaire qui identifie les futurs sites propices à l’enfouissement des déchets radioactifs. 90 territoires ont été sélectionnés, et selon elle, 54 % de la superficie du pays est adapté à l’hébergement d’un site de stockage de ce type.

Ce rapport est la première étape d’un long processus. Le lieu sera définitivement choisi en 2031 en vue d’un stockage effectif en 2050. Mais la bataille politique, elle, a déjà commencé. La Bavière a vivement critiqué le rapport qui rend deux tiers du Land éligible à l’accueil de déchets nucléaires. Elle refuse qu’un site de stockage soit construit sur son territoire.

Derrière les questions techniques relatives à la qualité des différents sols se pose aussi des enjeux liés à l’acceptabilité sociale des populations. Le site historique de Gorleben, au nord du pays, identifié depuis les années 1970 pour accueillir les déchets a finalement été retiré de la liste. Sur place, la pression est forte. Les manifestations n’ont cessé de s’enchaîner dans ce petit village de 700 habitants pour contester l’enfouissement des déchets radioactifs. Localement, l’obstination des antinucléaires a payé.

  • Photo : Centrale nucléaire. Illustration. Pixabay
  • Auteur : Reporterre
    La suite est à lire sur : reporterre.net