En Amérique du Sud, des feux d'une intensité exceptionnelle

Incendies de forêt près du parc national d’Iberá, au nord-est de l’Argentine, le 3 mars 2022. – Twitter/Nasa Landsat Program

C’est un triste record. D’après le service européen de surveillance de l’atmosphère Copernicus, les régions centrales d’Amérique du Sud ont connu une intensité de feu exceptionnellement élevée depuis le début de l’année 2022.

Un constat réalisé grâce aux observations par satellite sur le pouvoir radiatif des incendies, qui est une mesure de la production de chaleur des incendies, et peut donc être utilisé pour caractériser leur intensité.

« Le pic de ces émissions inhabituelles a été atteint en janvier 2022, mais il s’est maintenu bien au-dessus des niveaux moyens tout au long du mois de février, certains incendies ayant persisté en mars », indique le communiqué de Copernicus, publié le 10 mars.

Les régions les plus touchées sont le nord de l’Argentine et du Paraguay, qui avaient déjà connu des conditions chaudes et sèches tout au long de l’été. L’analyse de Copernicus a montré que l’activité des feux dans ces pays, entre le 1er janvier et le 28 février, a atteint des quantités record en matière d’émissions estimées de carbone depuis 2003 — date à laquelle l’ensemble des données commence.

Les données indiquent qu’au Paraguay, les émissions de carbone sont estimées à environ 5 mégatonnes. Pour l’Argentine, le chiffre s’élève à près de 12 mégatonnes. « Ces feux ne sont pas seulement destructeurs sur terre, mais les émissions de particules et de polluants qui y sont associées constituent un risque sérieux pour la santé humaine et environnementale en raison de la dégradation de la qualité de l’air », précise le service Copernicus dans son communiqué.

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Auteur: Reporterre