En Australie, la victoire des travaillistes donne espoir aux écolos

Monde

Sydney (Australie), reportage

Voilà neuf ans que le parti libéral (droite conservatrice) était aux manettes. En Australie, le parti travailliste (centre gauche) a finalement retrouvé le pouvoir ce samedi 21 mai, après la lourde défaite de son principal adversaire lors des élections législatives. Le candidat progressiste Anthony Albanese hérite du poste de Premier ministre, en lieu et place du climatosceptique Scott Morrison, dont l’inaction face au changement climatique était largement critiquée par les Australiens.

Au pays des mines de charbon, des mégafeux, et alors que d’importantes inondations ont marqué le début d’année 2022, quelle politique climatique mènera le gouvernement travailliste ?

L’Australie est l’un des principaux émetteurs de CO2 par habitant dans le monde. Et pendant de nombreuses années, la politique menée par le gouvernement de Scott Morrison ne laissait en rien présager une réduction des émissions suffisante pour respecter les Accords de Paris. Dans son programme, le Parti libéral visait, à l’horizon 2030, une réduction de seulement 26 à 28 % des émissions de CO2 du pays par rapport aux niveaux de 2005. Le Parti travailliste propose, lui, un programme plus ambitieux : une réduction d’environ 45 % d’ici 2030.

À Lismore, plus d’un mois après la seconde inondation de 2022, les débris jonchent encore le sol des rues.

« Il a une politique plus progressiste que le Parti libéral mais son programme est fait pour limiter le réchauffement climatique à 2 °C, quand les ambitions internationales sont de le limiter à 1,5 °C », précise tout de même à Reporterre Cassandra Star, experte en politique environnementale et directrice du groupe de recherche sur les politiques en matière de climat et de durabilité de l’Université Flinders, à Adelaïde, en Australie-Méridionale. Dans un pays encore largement dépendant des combustibles fossiles, le nouveau Premier ministre sait que sa politique énergétique sera scrutée. Il a affiché ses ambitions dès le 24 mai, à Tokyo. Lors de sa rencontre avec le président américain Joe Biden, lors d’un sommet, il a affirmé « la nécessité de faire de l’action globale contre le changement climatique un nouveau pilier » de l’alliance Australie-États-Unis.

Faire de l’Australie une « superpuissance des énergies renouvelables »

L’Australie est encore le principal exportateur de charbon au monde. Des exportations qui rapportent environ 50 milliards de dollars par an (31 milliards d’euro), et qui…

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Auteur: Reporterre