Bruxelles (Belgique), correspondance
Au petit matin du samedi 8 octobre, près d’un millier de militants ont convergé vers deux sites industriels de la multinationale TotalÉnergies en Belgique, avant d’en occuper les accès et les alentours. Avec détermination, ils ont tenu jusqu’au lendemain en milieu d’après-midi, passant la nuit sur place. L’opération de désobéissance civile, dénommée « Code rouge », est la première de cette ampleur en Belgique depuis une quinzaine d’années.
Le dépôt de carburant Feluy, dans la province du Hainaut, et le site de Wandre, près de Liège, ont été les deux cibles de la coalition de vingt-quatre organisations de la société civile belge à l’origine de la mobilisation. L’objectif était de paralyser localement l’activité du groupe pétrolier, mais aussi de dénoncer plus largement « la responsabilité de l’industrie des énergies fossiles dans la crise climatique et sociale ».
GOODMORNING ! Our activists are still blocking crucial infrastructures of TotalEnergies and are slowly waking up after a cold night.
Want to support them ? Come to the manifestation at 2:30pm at Ecaussines ! https://t.co/iUIqlxMutv#CodeRougeRood pic.twitter.com/yY6b5B2WoJ
— Coderougerood (@coderoodrouge) October 9, 2022
Enchaînés aux grilles d’entrée ou immobilisés avec des « arm-locks » sur les rails servant au transport des produits à base de pétrole, les manifestants de tous âges ont insisté sur la nécessité de sortir d’un modèle fondé sur les énergies fossiles et d’accompagner les sociétés vers plus de sobriété et de justice sociale. La hausse des prix du gaz et de l’électricité, sujet brûlant comme partout en Europe, a été dénoncée par un collage de factures sur des wagons-citernes, tandis qu’une banderole « Les Belges rament, Total profite » est venue rappeler que le groupe énergétique ne cesse de tirer parti de la situation géopolitique actuelle, réalisant des profits records qui bénéficient avant tout à ses actionnaires.
« L’ambiance était très positive, on a eu beaucoup de moments de discussion, de jeu, de conseils », raconte l’une des participantes sous le pseudo de Carwash. Une première action de ce genre pour elle, qui s’est passée sans heurts avec la police et avec le soleil, malgré une nuit rapportée comme assez froide. « Ce que j’ai aimé, c’est d’avoir vécu une forme de démocratie à petite échelle. Où l’on a écouté la parole de chacun. On a discuté de la convergence des luttes, par…
La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Mathilde Dorcadie Reporterre