En Belgique, la Zad d'Arlon résiste au bétonnage

  • Arlon (Belgique), reportage

La grande fête n’a pas eu lieu. Face à la recrudescence du Covid, les militants de la Zad d’Arlon ont préféré annuler les festivités qui devaient célébrer le premier anniversaire de l’occupation du site. Difficile de maintenir la dynamique des luttes sociales en cette période trouble. Pourtant, malgré les confinements à répétition, la mobilisation contre ce projet de carrière de sable ne faiblit pas.

Ici, la zone à défendre est un terrain de 31 hectares en banlieue-ouest de la ville d’Arlon dans la province belge du Luxembourg. Contrairement à Notre-Dame-des-Landes à laquelle les zadistes d’Arlon sont sans cesse comparés, il n’y a pas de terres agricoles à défendre, ni de propriétaires expropriés. Délimité de toute part par des axes routiers, dont l’autoroute A4 au Sud et la Nationale N82 à l’Ouest, l’espace se divise en deux zones. Au Nord, la partie basse comprend une ancienne sablière — une carrière de sable —, dont l’activité a cessé dans les années 1980. Laissée à l’abandon, la faune et la flore y ont si bien prospéré que la zone est désormais classée « site de grand intérêt biologique ».


La vue sur la sablière depuis le haut de la falaise. Entre les arbres, le siège d’Idelux.

En Belgique, les anciennes carrières représentent en effet un refuge pour de nombreuses espèces dont l’habitat naturel est détruit par le bétonnage. C’est le cas de l’hirondelle de rivage, nichant habituellement le long des rivières, et dont plusieurs spécimens ont été observés ici. Les lieux abritent plusieurs espèces protégées de papillons, dont le damier du plantain et l’argus bleu violet, ainsi qu’une espèce protégée d’orchidée : l’Orchis pyramidal. Sur la partie haute, on trouve une pinède, où nombre d’épicéas sont décimés par le scolyte — ce petit insecte vit sous l’écorce de l’arbre et dissémine un champignon mortel — comme…

Auteur: Reporterre
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