En Belgique, les voitures de société sont fiscalement très avantageuses pour les entreprises et leurs employés. Conséquence : Chaque année, leur nombre augmente. Pourtant, le régime des voitures de société représente un manque à gagner pour la sécurité sociale et le budget de l’État. La quantité de ces voitures aggrave les problèmes de mobilité et nuit à l’environnement. Focus sur un succès dont on se serait bien passé.
Au lieu de réformer ce système fiscal inéquitable pour encourager les gens à abandonner définitivement leur voiture individuelle, le gouvernement s’est contenté de voter un loi interdisant les voitures à essence et diesel à partir de 2026. Le « budget mobilité », introduit il y a quatre ans, destiné à privilégier des modes alternatifs de transport, ne rencontre, lui, pas encore le succès escompté.
Un régime fiscal archaïque
La Belgique est le pays européen qui compte de loin le plus de voitures de société, également appelées « voitures-salaires », entendues comme une « voiture mise à la disposition d’un travailleur par sa société ou son employeur et qui peut être utilisée pour des besoins privés. La voiture de société représente un avantage en nature, ce qui signifie qu’à la place d’un salaire légèrement plus élevé, l’employé reçoit une voiture et une carte essence pour lesquelles il ne doit payer ni impôts ni cotisations sociales.
L’employeur ne paie pas non plus de cotisations sociales mais une cotisation dite de « solidarité » en fonction du taux d’émission de CO2 de la voiture, qui reste bien inférieure à une cotisation sociale sur le salaire.
Ce régime bénéficie donc à la fois aux entreprises et aux employés, raison pour laquelle il rencontre un succès particulier en Belgique qui est par ailleurs l’un des pays qui taxe le plus le travail en Europe. Ainsi, le nombre d’employés possédant une voiture de fonction ne cesse…
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Auteur: Mr M.