En Birmanie, « la possibilité d’une défaite de la junte »

Quelque 450 positions militaires perdues, des quantités d’armes abandonnées sur le terrain, d’importantes redditions de soldats et de gradés, de grandes difficultés d’enrôlement… Alors que la Birmanie vient de connaître le troisième anniversaire du coup d’État déclenché le 1er février 2021 par de hauts cadres de l’armée birmane, la junte n’a pas connu situation plus périlleuse depuis sa prise de pouvoir.

À l’appréciation (non démentie) des guérillas ethniques historiques et des groupes de résistance formés après le putsch, l’armée aurait perdu la maîtrise de plus de la moitié du territoire birman. « Et plus 10 % du pays est totalement sous notre contrôle militaire et administratif », affirme Toe Kyaw Hlaing, membre de la National Unity Consultative Council (NUCC), coordination rassemblant un large spectre des forces civiles et militaires en lutte contre la junte.

Il y a un an, ces parties prenantes faisaient le vœu d’une bascule des rapports de force sur le terrain au cours de l’année 2023. C’est bien le cas. La situation militaire a considérablement évolué, notamment depuis le 27 octobre 2023, date d’une puissante offensive (Operation 1027) déclenchée sur plusieurs fronts par la plus importante des factions armées rebelles, la Three Brotherhood Alliance (Arakan Army, Myanmar National Democratic Alliance Army et Ta’ang National Liberation Army), une coalition dont les forces jointes rassembleraient plus de 50 000 personnes.


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Auteur: Patrick Piro