En Californie, une vague de chaleur en plein hiver

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Washington (États-Unis), correspondance

La région de Los Angeles a connu cette année un Super Bowl caniculaire. Près de 27 °C dimanche 13 février à Inglewood, où se trouve le stade SoFi qui accueillait la finale du championnat de football américain, en plein mois de février. Le record de 29 °C à Los Angeles en 1973 n’a finalement pas été battu, mais la température reste anormalement haute pour la saison, puisqu’il fait en général une vingtaine de degrés à cette période de l’année.

La Californie, et en particulier la Californie du Sud, a été frappée pendant une semaine par des températures de plus de 28 °C. Cet État de l’Ouest américain est habitué aux canicules et à la sécheresse, mais pas en plein hiver, qui plus est durant plusieurs jours. La vague de chaleur, qui commençait à s’estomper mardi 15 février, s’est accompagnée de rafales qui ont attisé des feux par endroits, à Azusa, Laguna Beach ou encore Whittier, où deux maisons ont été brûlées.

D’un point de vue météorologique, elle est causée par une dorsale anticyclonique — un axe de hautes pressions atmosphériques — qui crée les conditions d’un ciel bleu et ensoleillé. À cela s’ajoutent les fameux vents de Santa Ana, qui avancent depuis l’intérieur des terres à travers les canyons en devenant de plus en plus chauds et secs.

« La température moyenne au mois de février est en train d’augmenter »

La force et l’échelle de l’anticyclone, qui couvre l’ouest des États-Unis presque jusqu’à la frontière canadienne, sont inhabituelles, note Rich Thompson, météorologiste au National Weather Service (les services météo américains), interrogé par le Los Angeles Times. Le changement climatique peut-il l’influencer ? C’est fort possible, mais les scientifiques travaillent toujours sur la question du lien entre fortes températures et circulation atmosphérique.

Karen McKinnon, climatologue à l’université de Californie (UCLA), elle aussi interviewée par le Los Angeles Times, rappelle cependant ce que l’on sait déjà : la plus forte concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère a indéniablement causé une hausse des températures. « La température moyenne au mois de février est en train d’augmenter, et c’est clairement lié au…

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Auteur: Yona Helaoua Reporterre