En Casamance, la paix en pente douce

Près de Ziguinchor, en 2033 cc jbdodane

Après plusieurs décennies d’un conflit armé sanglant, la Casamance commence à retrouver le calme et la sérénité. La plupart des groupes armés qui se sont insurgés en 1982 contre l’État du Sénégal ont rendu les armes. Mais certains continuent de mener des actions violentes, agressant des villageois, pillant et trafiquant. Aucun accord général de paix n’a encore été signé avec le Mouvement des forces démocratiques casamançaises (MFDC) : des pourparlers se tiennent à différents endroits de la luxuriante région sénégalaise, frontalière de la Guinée-Bissau et de la Gambie.

C’est dans cette région, séparée du reste du territoire national par la Gambie, que le journaliste et intellectuel sénégalais Gorgui Wade Ndoye a choisi d’organiser la seconde session sénégalaise de l’événement annuel qu’il a créé en Suisse, où il réside et d’où il dirige le site continentpremier.com. Cette manifestation culturelle, joliment appelée le Gingembre littéraire, réunit des artistes, des intellectuels, des scientifiques, des journalistes, des personnalités du monde associatif et des élus. Du 4 au 6 décembre 2020, à Ziguinchor et à Sedhiou, les débats ont été intenses sur le thème « La Casamance, terre de paix ». Des artistes, telle la jeune chanteuse Coumbis Sora, ou le poète Ndongo Mbaye ont agrémenté les rencontres de leur voix et inspiration, teintant d’émotion les échanges. En pleine pandémie de Covid-19, les intervenants n’ont pas manqué de souligner les perspectives ouvertes au continent par la contraction des échanges avec l’Occident et, plus symboliquement, par la transformation radicale de l’image de ce dernier. En effet, les réseaux sociaux et les télévisions ont montré la panique des Européens et la faillite de leurs systèmes sanitaires face à l’épidémie. Aux yeux des populations du continent, ils ont beaucoup perdu de…

Auteur: Anne-Cécile Robert
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