- Abidjan (Côte d’Ivoire), correspondance
Il est 15 h, le soleil semble plus que jamais rayonner de toute sa puissance. Cette chaleur est amplifiée par le goudron parsemé de nids de poule du quartier d’Adjamé Liberté, plus grande gare d’Abidjan. Fatou Bila, une femme de petite taille, tente de se frayer un chemin dans la foule, tout en essayant d’échapper aux vendeurs des rues. « Tantie, regarde joli pantalon là… », interpelle l’un d’entre eux.
Tant bien que mal, la couturière arrive à échapper au tumulte si particulier de la capitale économique ivoirienne. Elle se dirige vers son habitation, seule maison dans ce quartier résidentiel entouré de tours de plusieurs dizaines d’étages.
Une fois chez elle, Fatou Bila s’empresse de retirer ses chaussures et son vêtement ample, tout en allumant la climatisation. « Il fait trop chaud aujourd’hui ! Avec la clim’, il va faire meilleur d’ici peu. » Ce réflexe d’allumer un climatiseur dans une pièce est commun à tous les Ivoiriens qui ont les moyens de s’en offrir un.
Mangroves en danger
En Côte d’Ivoire, comme dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, 55 % de l’énergie est utilisée pour refroidir les habitats. Dans une quête de modernité, les pays africains ont copié l’architecture européenne basée sur le béton, qui coûte cher financièrement, mais aussi écologiquement à cause de l’exploitation du sable qui favorise l’érosion des côtes. « L’impact de la houle combiné à l’exploitation des matériaux marins (sables et graviers), favorise l’érosion côtière qui atteindrait deux mètres par an. Les conséquences sont multiples telles que des déplacements de populations, la destruction d’infrastructures ou d’écosystèmes fragiles comme les mangroves… », explique le ministère de l’Environnement ivoirien dans un rapport du programme de prévention des risques liés aux catastrophes naturelles en Côte…
Auteur: Reporterre
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