En Espagne, le modèle des méga-bassines est un immense raté

Les 1226 bassines ont été construites entre les années 1950 et 1990 pour les besoins des agriculteurs intensifs, des petits cultivateurs, de l’industrie hydraulique, des professionnels du tourisme nautique. Mais 85 à 95 % sont destinés à l’agriculture et aujourd’hui, les retenues d’eau espagnoles n’arrivent plus à combler les besoins des populations en situation de sécheresse.

Julia Martínez, de la Fondation nouvelle culture de l’eau, commente pour Libération: « La pression agricole est si forte que les réserves d’eau ne peuvent pas se reconstituer d’année en année. »

Jaume Grau, porte-parole des Ecologistas en Acción, explique pour le site d’information multimédia Equinox, qui couvre l’actualité de Barcelone et de la Catalogne : « Le problème c’est que ce ne sont pas vraiment des réservoirs, mais plutôt des moyens d’amasser toujours plus d’eau et de la distribuer sans limites selon la demande, alors que l’on devrait distribuer selon les ressources disponibles.

Ces retenues d’eau servent à arroser les terrains de golf ou l’agriculture intensive sans restrictions, et dans un contexte de changement climatique, il faut arrêter cette course à l’eau et réduire drastiquement la consommation ».

Les pluies diminuent et les réserves chutent. Dans le sud, des syndicats majeurs, tels que Asaja et Coag, demandent davantage d’eau déviée depuis le bassin du Tage, au nord, sans réponse positive. Le manque d’eau touche tout le monde. En mars, les réserves d’eau étaient à 50 % de leur capacité, à 28 % en Catalogne et plus de 500 communes étaient placées en état d’alerte.

Dans l’immédiat, les autorités régionales misent sur les usines de dessalement, au nombre de 700 dans le pays. Mais ces usines représentent un grave risque pour la faune et la flore des fonds marins, et sont très onéreuses.

Santiago Martin Barajas, expert en eau de l’organisation Ecologistas en Accion, estime :…

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Auteur: Maïté Debove