Une étude de l’été 2024 publiée dans la revue Ecology a révélé une pratique inattendue chez le loup d’Éthiopie, qui, lèche la Kniphofia foliosa, fleur endémique du pays. Cette découverte bouscule la compréhension des interactions entre les grands carnivores et les plantes : le loup d’Éthiopie contribue-t-il à la pollinisation ?
Malgré l’importance du loup d’Éthiopie au sein de l’écosystème local, il reste fortement menacé par l’activité humaine et certaines maladies transmises par le chien domestique.

Loup d’Éthiopie : découverte d’un pollinisateur inattendu !
Le loup d’Éthiopie, ou « Renard du Simien », est l’un des canidés les plus rares au monde. Endémique des hauts plateaux éthiopiens, avec une population estimée, selon la revue Nature, à moins de 500 individus à l’état sauvage, dont 300 dans le parc national du mont Balé au centre de l’Éthiopie. Divisés en 122 meutes, ces loups sont répartis de manière fragmentée à travers les hauts plateaux éthiopiens, et se nourrissent principalement de rongeurs, notamment le rat-taupe géant, d’autres petits mammifères, et alternativement de nectar de Kniphofia foliosa, cette fleur endémique, dans des proportions qui restent aujourd’hui inconnues.
En dehors de la population du mont Balé, une autre population significative est présente dans le parc national du mont Simien, au nord-ouest de la vallée du Rift. Des groupes plus restreints subsistent dans d’autres massifs montagneux, notamment dans les montagnes du nord-est de Choa, la région de Gojjam, et diverses zones montagneuses entre les monts Balé et Simien.
L’interaction plante-carnivore : une grande découverte !
Le loup d’Éthiopie intègre la liste des thérophiles, c’est-à-dire des mammifères non-volants qui…
Auteur: Maureen Damman