En Europe, la déroute des écologistes inquiète

Les élections européennes ont modifié l’équilibre des forces au Parlement européen. Les conservateurs du Parti populaire européen (PPE) renforcent leur première position avec 186 eurodéputés (contre 176 en 2019). L’extrême droite fait une percée importante, avec désormais trois groupes : les Conservateurs et Réformistes européens (ECR), où siègent notamment les Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni, obtiennent 73 sièges ; le groupe Identité et Démocratie (ID), où l’on retrouve les eurodéputés du Rassemblement national, 58 sièges ; et 45 sièges sont occupés par des eurodéputés d’extrême droite non affiliés à ces deux groupes.

Les sociaux-démocrates perdent 4 eurodéputés (ils sont désormais 135), les centristes et les libéraux 23 (ils sont désormais 79). Quant aux écologistes (53 sièges), ils perdent 18 députés et rétrogradent de la quatrième à la sixième position. Une dégringolage en partie due aux mauvais résultats en France et en Allemagne, explique Caroline François-Marsal, responsable Europe au Réseau Action Climat (RAC).

Reporterre — Quel regard portez-vous sur les résultats des forces écologistes aux élections européennes ?

Caroline François-Marsal — La situation diffère entre les États membres. Dans les pays nordiques, en Suède et au Danemark, on a assisté à des victoires des verts ou en tout cas de partis progressistes sur le climat. Aux Pays-Bas, l’union entre les Verts et la gauche a dépassé l’extrême droite. Le problème, c’est que les Verts perdent des sièges à cause de leurs mauvais résultats en France et en Allemagne, qui ont les délégations les plus importantes au Parlement européen.

Plusieurs paramètres peuvent expliquer ces défaites. Dans ces pays, les partis de droite et d’extrême droite ont fait campagne contre l’« écologie punitive » et certains textes du Green Deal (Pacte vert) en négociation en 2023 et 2024. Ils ont développé…

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Auteur: Émilie Massemin