En France, 37 villes ont rendu leurs transports publics totalement gratuits

Selon l’Observatoire des villes du transport gratuit, 37 villes françaises, en majeure partie des petites communes, ont désormais mis en place un réseau en totale gratuité. Représentant plus d’un quart des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, la gestion des transports est essentielle pour respecter l’accord de Paris sur le climat. Des villes de plus en plus grandes projettent également de rendre leurs transports publics gratuits dans les années à venir.

La gratuité des transports soulève des débats. Dunkerque, la plus grande ville française à avoir mis en place ce modèle en 2018, a d’abord vu sur la première année une augmentation de fréquentation de 85 %, suivie de complications pendant 2020, du fait de la pression liée au COVID-19. Selon une enquête publiée en avril 2021 de l’Observatoire des villes du transport gratuit, face à la circulation particulièrement active du variant britannique en 2021, les jeunes ont opté pour d’autres moyens de transport.

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Comme le souligne un article de RTL, les villes qui rendent les transports gratuits tendent également à développer leur réseau en parallèle. Si elles ne le font pas, des problèmes de saturation du réseau se présentent.

En 2019, la Fédération nationale des transports de voyageurs s’était positionné contre la gratuité, estimant qu’il faudrait plutôt développer davantage les transports publics et leur qualité, et que les collectivités ne peuvent pas se priver des recettes commerciales des ventes de titres de transport. Ils estiment également que le nombre de passagers aléatoire accroît le risque pour le transport debout des élèves.

Maxime Huré, président du comité scientifique de l’Observatoire des villes du transport gratuit, explique pour France Culture : « les recettes des usagers couvrent en moyenne 17 % du fonctionnement des réseaux. »

Il estime que de nombreux petits réseaux ne dépendent pas des recettes des usagers, et que c’est sur ces territoires qu’il faut avant tout financer ces mesures. Mais il nuance également :

« La critique financière et économique doit être à mon sens renvoyée au débat politique. Car c’est un vrai choix politique d’investissement. Aujourd’hui, on sait financer la gratuité des transports collectifs dans la plupart des territoires. La question est davantage celle du long terme : d’ici quinze ans, quelles ressources pourra-t-on mobiliser ? Celles de l’État, de l’Union…

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Auteur: Maïté Debove