Au sortir du 9 juin, c’est la coalition PPE-S&D-Renew Europe rassemblant au sein de l’assemblée strasbourgeoise la droite, les socialistes et les centristes, qui a toutes les chances d’être reconduite dans la mesure où elle a obtenu une confortable majorité absolue au Parlement européen aux dépens des forces d’extrême droite et de droite radicale dont les gains sont en fait beaucoup plus limités qu’annoncés.
Certes le parti de Marine Le Pen a gagné des sièges au Parlement européen, mais pas suffisamment pour compter ni se faire entendre, d’autant que toute entente avec Giorgia Meloni semble improbable tant les positions de Madame Meloni sont à l’opposé de celles du parti de Jordan Bardella. La présidente du Conseil italien est ainsi en faveur du plan de relance, du soutien à l’Ukraine, du renforcement de l’Otan, du pacte migratoire européen qu’elle considère comme efficace pour limiter l’immigration illégale.
Victoire pour Macron
Le résultat de la coalition en place au sein du Parlement européen est paradoxalement une victoire pour Emmanuel Macron : ce sont les priorités stratégiques qu’il a proposées pour l’Union européenne en matière de renforcement de la souveraineté de l’Union et de transformation de l’Union en puissance globale capable de rivaliser avec les États-Unis et la Chine dans la droite ligne voulue par le général de Gaulle qui devraient être au cœur de l’agenda stratégique que les chefs d’État et de gouvernement doivent adopter lors du Conseil européen de jeudi et vendredi.
Cet agenda définit le cadre du programme de travail du Parlement européen et de la Commission pour la période 2024-2029. Ce sont aussi les personnalités sur lesquelles il s’est mis d’accord avec le chancelier allemand Scholz et le premier ministre Tusk pour les postes de président de la Commission, du Conseil européen et de haut représentant qui devraient être choisies par ce même…
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Auteur: Guillaume Klossa