Selon l’Atlas, la quantité de pesticides utilisés dans le monde a augmenté de 80 % depuis 1990. Ces 20 dernières années, leur marché mondial a doublé pour atteindre 53 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020.
L’Union européenne étant l’un des principaux consommateurs et exportateurs à échelle internationale, l’argument économique est donc souvent utilisé pour légitimer le statu quo de leur production et utilisation dans l’union. Mais le modèle agro-industriel n’a pas résolu les problématiques sociales, sanitaires et économiques auxquelles il devait répondre.
Si la production agricole mondiale a presque doublé depuis les années 1950, les rendements agricoles atteignent désormais un plafond, et certains commencent même à décroitre. Les systèmes de productions modernes intensifs en pesticides ont entraîné une dégradation des sols et de la biodiversité, et ont dans le même temps contribué à l’aggravation du dérèglement climatique.
Les pesticides polluent les sols, l’air et l’eau et affectent par les résidus ainsi répandus la santé des travailleurs, des riverains, des consommateurs, dégradent les habitats et ainsi la biodiversité.
Économiquement, les industries agro-alimentaires et la grande distribution sont les grands gagnants de ce modèle, au détriment d’une grande majorité de consommateurs et de producteurs.
Le prix de l’alimentation a été multiplié par 5 depuis le début des années 1960, tandis que le prix des grandes commodités agricoles a été divisé par 2, et que la part allouée aux agriculteur a continuellement diminué.
Des millions d’emplois agricoles ont été détruits par la dynamique d’intensification et d’agrandissement des fermes soutenues par les pouvoirs publics, du fait de la concurrence mondiale sur le secteur.
Les interdictions sur…
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Auteur: Maïté Debove