Dans les rues de Tbilissi, la capitale de Géorgie, une marée de policiers en imperméables ou vestes noires, tous cagoulés ou masqués, capuches, casquettes et casques sur la tête, font face à une foule colorée, d’où l’on voit se détacher quelques drapeaux européens ou rouge et blanc, les couleurs nationales. L’atmosphère est tendue, elle se ressent jusque dans cette vidéo sans commentaires du média géorgien Studio Monitor, titrée : « Comment s’est déroulé le rassemblement de protestation après l’approbation de la « loi russe » ? »
Cet événement est le point d’orgue de plusieurs semaines de manifestations d’une ampleur sans précédent en Géorgie. « Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés contre la loi à Tbilissi au cours du week-end, lors des plus grandes manifestations depuis la révolution des roses en 2003 », raconte EUobserver le 14 mai, jour de la promulgation de la loi « sur la transparence de l’influence étrangère ».
L’influence du milliardaire et politicien Bidzina Ivanshivili
Le texte, soutenu par Rêve géorgien, le parti à la tête du gouvernement, prévoit de considérer comme des organisations « poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère » toute ONG ou média financé à plus de 20% par des subventions ou dons étrangers. EUobserver souligne que « cette loi est « très dangereuse pour les ambitions européennes de la Géorgie » ». Pourtant, selon les derniers sondages, près de huit Géorgiens sur dix souhaitent que leur pays rejoigne l’Europe. Le pays a d’ailleurs obtenu en décembre dernier le statut officiel de candidat à l’entrée dans l’UE.
Ce revirement, écrit EUobserver, « signifie que le président honoraire du parti Rêve géorgien, Bidzina Ivanshivili, a choisi de rompre avec…
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Auteur: Emma Bougerol