Les conséquences de cette situation ont plongé la nation des Caraïbes dans une crise politique et humanitaire prolongée. Actuellement, il existe « des niveaux d’anarchie sans précédent », a souligné la Représentante régionale de l’ONUDC, Sylvie Bertrand, à ONU Info.
Des AK-47 russes aux AR-15 fabriqués aux États-Unis en passant par les fusils d’assaut israéliens Galil, une hausse du trafic d’armes de plus en plus sophistiquées touche Haïti depuis 2021, a indiqué l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans son dernier rapport sur le trafic illégal d’armes en Haïti.
Beaucoup de ces armes illégales sont à l’origine de récentes attaques de tireurs isolés, de pillages massifs, d’enlèvements et d’attaques de prisons visant à libérer des milliers de détenus, ce qui a entraîné le déplacement de plus de 362.000 Haïtiens fuyant la violence.
Des personnes déplacées s’abritent dans une arène de boxe du centre-ville de Port-au-Prince après avoir fui leur domicile lors d’attaques de gangs en août 2023.
Plus de puissance de feu que la police
Certains gangs utilisent le trafic d’armes pour alimenter leurs efforts visant à étendre leur envergure et revendiquent des emplacements stratégiques qui entravent les efforts visant à mettre fin à l’entrée illégale de davantage d’armes, selon l’expert indépendant et auteur de Haiti’s Criminal Markets, Robert Muggah.
« Nous vivons une situation très déconcertante et inquiétante en Haïti, probablement la pire que j’ai vue depuis plus de 20 ans de travail dans le pays », a déclaré M. Muggah.
Trafiqués principalement depuis les États-Unis, ces « arsenaux mortels » signifient que les gangs disposent d’une « puissance de feu qui dépasse celle de la Police nationale haïtienne », selon le groupe d’experts de l’ONU chargé de surveiller les sanctions imposées par le Conseil de sécurité à…
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Auteur: Nations Unies FR