► Pourquoi la présidente hongroise a-t-elle dû démissionner ?
La présidente Katalin Novak a présenté sa démission le samedi 10 février à la suite d’une vague de protestation en Hongrie. Ce rebondissement intervient après la révélation, par un journal local, du fait qu’elle a usé de son droit de grâce en faveur d’une personne impliquée dans une affaire de pédocriminalité. Peu après, l’ancienne ministre de la justice Judit Varga, qui avait également avalisé cette grâce présidentielle, a annoncé son retrait de la vie publique alors qu’elle était candidate pour les prochaines élections européennes.
En avril 2023, à l’occasion de la visite du pape François à Budapest, Katalin Novak a en effet accordé la grâce à 22 personnes, dont l’ancien directeur adjoint d’un foyer pour enfants, Endre Konya, condamné en 2022 à plus de trois ans de prison pour avoir tenté de dissimuler des agressions sexuelles de mineurs commises par son supérieur, Janos Vasarhely. À l’époque, cette décision avait à peine été annoncée.
Katlin Novak est une proche du premier ministre Viktor Orban et membre du parti conservateur majoritaire, le Fidesz. Elle a été élue en 2022 à la présidence de la Hongrie. Elle a fait partie, avant cela, du gouvernement de Viktor Orban en tant que secrétaire à la famille. Elle a notamment mis en œuvre une ambitieuse politique nataliste.
La révélation de cette grâce a aussitôt entraîné des manifestations en Hongrie. Le premier ministre Viktor Orban a rapidement pris ses distances en affichant l’intention de réviser la Constitution hongroise. Il souhaite exclure toute possibilité de gracier des personnes condamnées pour des actes pédocriminels.
► Pourquoi l’affaire provoque un tel scandale ?
Le personnage gracié, Endre Konya, était directeur adjoint du foyer pour enfant de Bicske, près de Budapest. Ce foyer relevant de la protection sociale de l’enfance accueillait…
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Auteur: Alain Guillemoles