Dans l’une des villes les plus chaudes au monde, les températures restent supportables grâce à des tours à vent, les ancêtres écologiques et low-tech de la climatisation. Yazd est réputée pour ses 700 et quelques badguirs (« attrape-vent » en persan), des tours traditionnelles et élégantes qui surmontent les toits plats du centre historique.
Les badguirs ont la forme de cheminées droites à quatre côtés, surmontées d’une coupole. Elles sont constituées de grandes fentes et de plusieurs conduits intérieurs. Les grandes fentes laissent entrer l’air frais tandis que, sous pression, l’air chaud, plus léger, est poussé à en sortir.
Selon Majid Oloumi, directeur du jardin de Dowlat-Abad, où se situe le badguir le plus haut au monde (33 mètres), cette méthode de réfrigération est complètement propre, puisqu’elle n’utilise ni électricité, ni polluants.
Franceinfo a publié les explications d’Abdolmajid Shakeri, responsable du ministère du Patrimoine pour la province de Yazd : « Les badguirs ont joué un rôle capital dans la prospérité de la ville. Durant des siècles, avant l’invention de l’électricité, elles ont permis de rafraîchir les logements. Grâce à elles, les gens vivaient à l’aise. »
Les « attrape-vent » de la ville de Yazd en Iran – Crédit : Hasan Almasi
Les badguirs inspirent un nombre croissant d’architectes de par le monde, tel que le Franco-Iranien Roland Dehghan Kamaraji, basé à Paris, qui a longuement étudié leur fonctionnement.
Pour lui : « [Les badguirs] démontrent que la simplicité peut être un attribut essentiel de la durabilité, démentant l’idée répandue que les solutions durables doivent nécessairement être complexes ou high-tech. »
Parmi les projets les plus représentatifs, il cite celui de la Masdar City (Émirats Arabes Unis), où les bâtiments sont conçus pour tirer parti de la ventilation naturelle pour le refroidissement, à l’instar des…
La suite est à lire sur: lareleveetlapeste.fr
Auteur: Maïté Debove