En Italie, le gouvernement d'extrême droite mise sur le gaz et le nucléaire

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Milan (Italie), correspondance

À Sulmona, dans les Abruzzes, les pelleteuses attendent le lancement des travaux. D’ici 2027, un gazoduc reliera cette ville du sud de l’Italie à Minerbio, près de Bologne (au nord), pour ensuite envoyer le méthane vers le reste de l’Europe. Long de 425 kilomètres et lourd de 2,5 milliards d’euros, c’est « le plus grand projet italien de transport de gaz de ces derniers dix ans », s’est réjoui au Sole 24 Ore Massimo Derchi, chef des opérations au sein de Snam, le gérant des gazoducs en Italie.

De l’autre côté du pays, une unité de stockage et de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL) flotte depuis mars 2023 en Méditerranée, au large de Piombino. Un navire similaire est attendu à Ravenne, sur la côte adriatique, et le gouvernement de la Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni compte en installer d’autres dans le sud de l’Italie. Au détriment de la transition écologique.

Dès son arrivée au pouvoir en 2022, cette dernière s’est empressée de concrétiser tous ces projets initiés par son prédécesseur Mario Draghi. Comme lui, Giorgia Meloni « a mis la sécurité énergétique au centre de son agenda politique », explique Francesco Sassi, chercheur en géopolitique de l’énergie et des marchés. Et pour se libérer de sa dépendance au gaz russe, elle a multiplié les accords avec l’Algérie ou encore la Lybie.

Mais ces projets nourrissent surtout l’ambition de la Première ministre nationaliste de faire du pays un « hub énergétique », reliant les pays d’Europe à l’Afrique. Et que ce soit du gaz ou des énergies renouvelables, « l’important étant que tout passe par l’Italie », continue le chercheur.

Le nucléaire dans le viseur

« Il y a une tendance du gouvernement à protéger…

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Auteur: Caroline Bordecq