En Loire-Atlantique, des éleveurs organisent l’abattage à la ferme

Villeneuve-en-Retz (Loire-Atlantique), reportage

Des animaux abattus à la ferme : la pratique, interdite depuis des dizaines d’années est prête à revoir le jour, en toute légalité. L’association Abattage des animaux sur leur lieu de vie (AALVie) rassemble 150 éleveurs, bio et non bio, de Loire-Atlantique et de Vendée, motivés à reprendre la main sur la fin de vie de leurs bêtes. L’aspect juridique a été travaillé depuis plusieurs années.

Le label de commercialisation « Né, élevé et abattu à la ferme » est même prêt pour authentifier cette viande, qui promet plus de qualité en évitant aux animaux le stress du transport, du mélange avec des animaux non familiers et l’attente dans l’abattoir, pouvant durer plus de dix heures, avant la mise à mort.

Les éleveurs veulent ainsi redonner de la dignité aux bêtes et à leur métier. « Nous souhaitons avoir une méthode d’abattage à la hauteur du don qu’ils vont faire de leur vie », souligne Guylain Pageot, éleveur de vaches laitières à Villeneuve-en-Retz et président d’AALVie.

Cette pratique, interdite pour des raisons sanitaires, est devenue une nécessité économique pour les éleveurs de l’Ouest, depuis la fermeture de l’abattoir de Challans (Vendée). « Il y a cinq ans, je faisais trois quarts d’heure de route pour me rendre à l’abattoir. Aujourd’hui, il me faut une heure et demie », témoigne Fabien, éleveur du collectif AALVie, qui voit ainsi sa marge fondre dans le trajet jusqu’à La Roche-sur-Yon.

La loi Alimentation (Égalim) de 2018, a ouvert la porte aux expérimentations en matière d’abattoirs mobiles, faisant naître plusieurs projets, qui recherchent cependant des financements pour pouvoir aboutir.

« Il n’y avait qu’elle et…

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