En Loire-Atlantique, paysans et militants s'opposent au maraîchage industriel

22 juin 2021 à 09h54,
Mis à jour le 22 juin 2021 à 10h15

Durée de lecture : 4 minutes

Luttes
Agriculture

Saint-Colomban (Loire-Atlantique)

Au sud de Nantes, les carrières de sable GSM et Lafarge ainsi que la plateforme de distribution de produits du maraîchage industriel Océane sont restées à l’arrêt lundi 21 juin au matin. Face au risque de blocage, leurs responsables ont préféré ne pas ouvrir : plusieurs centaines de personnes s’étaient réunies autour d’une ferme voisine, à Saint-Colomban, entre le 19 et 21 juin, pour un weekend de mobilisation. Après Besançon, Rennes et Puy-en-Velay, il s’agissait de la quatrième série d’actions menées dans le cadre des Soulèvements de la Terre, un appel parti de la Zad de Notre-Dame-des-Landes en janvier, et soutenu par de nombreuses organisations écologistes et paysannes.

Le campement du 4e moment des Soulèvements de la Terre, à Saint-Colomban (Loire-Atlantique).

Après deux jours de rencontres, de discussions et de festivités, lundi à l’aube, une centaine de militants ont crapahuté discrètement à travers champs pour se rendre à l’entrée de la carrière de sable de l’entreprise Lafarge, à Saint-Colomban, commune de 3 000 habitants. Ici, les entreprises Lafarge et GSM projettent de s’agrandir sur 70 hectares, dès 2022, sur des terres aujourd’hui classées « espaces agricoles pérennes » dans le Scot (schéma de cohérence territoriale). Elles voudraient puiser dans un gisement de sable pas encore exploité, une activité polluante qui détériore la nappe phréatique, pour continuer d’alimenter les chantiers de la région et le maraîchage industriel.

« Ils spéculent sur les terres et à cause de cela, il y a de moins en moins d’élevage et de bocage »

Parvenus à l’entrée de la carrière, les militants ont trouvé un site fermé, protégé par des gendarmes. Certains manifestants avaient prévu des bouées pour se jeter dans les piscines de la carrière ; elles sont finalement restées hors de l’eau. Après avoir déployé des banderoles, les activistes ont rebroussé chemin pour rejoindre leurs camarades paysans à une dizaine de kilomètres de là, devant la coopérative maraîchère Océane. Cette plateforme logistique distribue des légumes frais emballés, principalement de la mâche, des concombres et des tomates, produits par des maraîchers industriels. Une quarantaine de tracteurs s’étaient postés sur place au petit matin, dans une ambiance joyeuse et revendicative.

Lundi 21 juin au matin, les carrières de…

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Auteur: Héloïse Leussier Reporterre