Mardi 16 mars, 16 heures. Fin de la manifestation étudiante officielle au Crous de Boutonnet. Une centaine de manifestant∙es est encore là. « Grève, blocage, manif sauvage », lance quelqu’un. Et les revoilà repartis. « Paul Va, nous voilà ».
C’est donc aux alentours de 16h15 que le cortège, très largement réduit, fait une entrée fracassante sur le campus de Paul Valéry. Il est composé d’une grande majorité d’étudiant∙es, mené∙es par le SCUM (Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier). « Anne Fraïsse t’es foutue, Paul Va est dans la rue », clament-ils en se dirigeant tout droit vers les bâtiments administratifs. Leur objectif : les locaux de la présidence. Une revendication : obtenir des explications sur l’adoption du nouveau calendrier universitaire la semaine dernière qui, selon le syndicat, va à l’encontre des intérêts de toustes les étudiant∙es.
Rassemblement et prises de paroles
À peine arrivé∙es devant l’entrée, les manifestant∙es décident d’occuper, au moins quelques instants et de façon symbolique, le parvis du bâtiment administratif. Prévenue de leur arrivée, la sécurité a fermé toutes les issues.
« Nous sommes ici parce que la présidence ne montre que du mépris pour les étudiant∙es. La situation est extrêmement difficile pour beaucoup d’entre nous. De nombreux étudiant∙es sont en situation de précarité, les cours à distance sont une catastrophe et personne ne fait rien pour que ça s’améliore. Nous voulons être écoutés », réclament-ielles. Retranchée dans ses bureaux, Anne Fraïsse refuse de descendre. Qu’à cela ne tienne, ielles lui parleront quand même.
Une porte laissée ouverte leur permet de rentrer dans le bâtiment et d’atteindre l’étage des bureaux de la présidente. Trois groupes, trois sorties, le blocage est lancé. Pendant plusieurs heures, une quinzaine d’étudiant∙es se relaient sous les yeux des deux personnels de sécurité toujours présents. En attendant, les discussions vont bon train, l’ambiance plutôt joyeuse.
Dialogue de sourds
19h30, Anne Fraïsse sort enfin de sa forteresse. Mais parler aux étudiant∙es qui attendent depuis quelques heures n’est visiblement pas sa priorité, puisqu’il faudra que ces derniers empêchent sa voiture de quitter le campus pour qu’elle accepte une discussion. Discussion peu pertinente, chacun des deux camps restant campés sur leurs positions. « L’adoption du calendrier universitaire pour l’année universitaire 2021/2022 ne peut pas être remise en…
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Auteur: Clara Maillé