Chaque nouvelle qui tombe plante un petit peu plus le nouveau décor. Après un début de mobilisation du gouvernement pour le climat qui pouvait susciter de l’espoir (hausse de budget, création d’un fonds vert, etc.), les politiques budgétaires semblent désormais devoir s’écrire sous le sceau de la rigueur. Et pour longtemps.
Le ministre des Comptes publics a commencé, en ce début de mois de juin, à recevoir chaque ministre pour préparer le budget 2025. L’austérité devrait être à l’ordre du jour de toutes les discussions, avec un objectif d’économie compris entre 20 à 25 milliards d’euros.
C’est autant que ce qui est en train d’être infligé au budget 2024. Le gouvernement a annoncé début avril le gel de 10 nouveaux milliards de dépenses d’ici à la fin de l’année, après avoir déjà annulé 10 milliards de crédits en février, pour corriger un budget fondé sur des hypothèses trop optimistes. L’effort est donc considérable, notamment pour les politiques environnementales. « On était encore en deçà de ce qu’il faudrait, mais tout de même dans la bonne lignée. Rappeler ces crédits envoie un signal contradictoire », regrette Émeline Notari du Réseau Action Climat.
Dans le détail, sur le budget 2024, les économies devraient se chiffrer au total entre 3,2 et 3,4 milliards d’euros pour le ministère de la Transition écologique sur un budget de 41 milliards — qui avait augmenté de 7 milliards par rapport à 2023. C’est la politique de rénovation énergétique qui a le plus perdu, dans le premier train de mesures prises en février, avec un rabotage de 20 %, sur une enveloppe qui était là aussi en augmentation sur un an. De nombreux projets de rénovation devront donc encore patienter. Refroidis également, les espoirs des collectivités locales, en première ligne dans la lutte contre le changement climatique. Le Fonds vert lancé l’an dernier et doté de 2 milliards pour appuyer leurs…
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Auteur: Erwan Manac’h