Au moment où vous lisez ces lignes, votre nez subit peut-être les assauts du rhume, de la grippe, du Covid-19 ou d’une crise d’allergie, vous obligeant à garder à portée de main un mouchoir en papier ou en tissu.
Vous vous demandez probablement lequel de ces deux objets est le plus efficace pour empêcher la propagation des infections, et lequel a l’impact environnemental le moins important. Est-ce le mouchoir en tissu, qui existe au moins depuis l’époque romaine ? Ou le mouchoir en papier, développé plus récemment sous sa forme contemporaine, mais qui a rapidement envahi nos vies ? Les conclusions des scientifiques à ce sujet pourraient vous surprendre. Les voici.
Une brève histoire du mouchoir en tissu et du mouchoir en papier
Si simples soient-ils, les mouchoirs que nous utilisons pour nous moucher ou capturer nos éternuements et autres quintes de toux sont les fruits d’une longue et complexe histoire.
Parmi leurs ancêtres figurent le sudarium qu’utilisaient, au Ier siècle de notre ère, les Romains afin d’éponger la sueur de leur visage ou pour masquer leur bouche. Au fil du temps, des pièces de tissus du même genre, que l’on considérerait aujourd’hui comme des mouchoirs, ont été utilisées comme couvre-chef, voile, déguisement, ou encore pour se nettoyer les mains, assainir des plaies, ou stopper le saignement.
Au sein des catégories les plus aisées de la population, elles constituaient un marqueur de classe sociale et de bonnes manières, employées notamment pour se débarrasser discrètement des expectorations. Les familles royales les ont par exemple utilisés comme signes extérieurs de richesses et de pouvoir, offrant des mouchoirs de lin ou de soie ornés d’or et d’argent à leurs sujets les plus privilégiés. Le roi Henri VIII en possédait par exemple une vaste collection.
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Auteur: Mark Patrick Taylor, Chief Environmental Scientist, EPA Victoria; Honorary Professor, School of Natural Sciences, Macquarie University